Kinshasa Symphony - A voir! [Film Documentaire]

Le mois dernier, j'ai pu assister avant-première à la projo de Kinshasa Symphony de Claus Wischmann et Martin Baer. Bon, autant commencer par te dire tout de suite que j'ai adoré et que je te recommande plus que chaudement d'aller le voir le 17 septembre, date de sortie en France! Mais reprenons les choses dans l'ordre...



Tu le sais peut-être, je suis né en Afrique, j'y ai passé une grosse partie de ma vie (et j'en suis resté amoureux et terriblement sensible à sa situation).. A cette époque, quand on parlait du Zaïre, c'était pour son opulence, son sous-sol et la richesse qui en découlait. Sa scène musicale, ses danses, ses Koffi Olomidé qui arrivaient pour révolutionner la musique du continent, sa Soukouss qui embrasait les pistes de tous les makis d'Afrique, etc. Entre temps, le Zaïre a laissé place au Congo, aux guerres d'intérêts (téléguidées) et ces infos à d'autres plus tristes, moins encourageantes..



Dans ce contexte, ce Kinshasa Symphony est un véritable appel d'air, rappelant que ce pays à l'instar du continent (et même un peu plus que la moyenne) vit au rythme de la musique et représente un vivier de création qui semble aussi inépuisable qu'entravé par la situation.. Un véritable hymne à l'espoir, un hommage aussi beau que particulièrement mérité à ce pays, ses habitants et la manière avec laquelle la musique les accompagne.



Avant de te laisser regarder le trailer, quelques points rapides sur le documentaire ne lui même:



Le pitch... (ctrlC ctrlV du com'presse) "Kinshasa Symphony accompagne des hommes et des femmes qui, dans l'une des métropoles les plus chaotiques du monde, s’attellent à l'un des systèmes les plus complexes de la vie commune : un orchestre symphonique."



S'il fallait le comparer... ce serait logiquement (temporalité tout ça tout ça...) à l'excellent Benda Bilili. Même énergie, même amour de la musique, et surtout l'expression de la même spontanéité africaine qui leur offre leur authenticité, l'un de leur atouts majeurs.



Les répliques qui m'ont marqué... sont nombreuses, vraiment. La force du film résidant dans la place centrale que tiennent les membres de l'orchestre, au travers. Ils ne font pas le doc, ils sont le doc (j'avoue j'avoue, c'est pompeux.. mais je ne savais pas le dire autrement :)... Bon s'il fallait se forcer à n'en retenir qu'une: "Quand je chante, je suis vraiment moi-même. J'oublie le monde dans lequel je vis". Dans la capitale congolaise surpeuplée cela représente limite un luxe.



Une remarque... je n'arrive pas à savoir si (pour moi) le fait que le reportage élude, ou plutôt passe très rapidement sur le Kibanguisme (à l'origine de l'orchestre, par le biais de la baguette de "Papa" Armand Diangienda, le fils de Simon Kibangu) soit une très bonne chose, ou plutôt une carence.



Un mois après la sortie... certaines images restent gravées dans ma mémoire (celle du tuba, doré et luisant, au milieu d'une rue sale défoncée, sous le regard curieux d'écoliers en uniformes en fait par exemple partie...). On passe d'éclats de rires à des moments beaucoup plus désagréables. De passages d'insouciance à des réalités dérangeantes, qui nous rappellent à quel point ici nous sommes privilégiés.



Mais bon, ce que je garderai le plus longtemps c'est sans aucun doute le gap qui existe entre les quartiers insalubres dans lesquels les réalisateurs nous font évoluer et l'espoir, la joie de vivre et surtout la dignité que dégagent leurs habitants.



La musique dans tout ça... prend la forme d'un fil d'Ariane qui va nous guider, devenant plus fin, plus solide et plus soyeux à mesure que le concert final approche et que les accords chaotiques laissent place à un ensemble solide. Et là: #ChaireDePouleGarantie.



Pour finir... et histoire d'avoir un aperçu de l'accueil que Kinshasa Symphony a déjà reçu, les nombreuses nominations et les récompenses obtenues c'est par ici.







Une autre critique...?

... When you're Strange (The Doors par Tom DiCillo)


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